L’onychophagie est l’action de se ronger les ongles, une mauvaise habitude très commune chez les jeunes. Les études démontrent que 26 à 33% des enfants âgés de 7 à 10 ans et 45% des adolescents se rongent les ongles. Ce comportement est souvent inconscient, et causé par le stress, l’anxiété et la solitude.

Quels sont les effets de l’onychophagie sur les dents? On pourrait penser que les dents sont plus fortes que les ongles, mais avec le temps, l’habitude de se ronger les ongles peut endommager la surface des dents et les gencives. En effet, le frottement des dents contre les ongles peut progressivement user l’émail, ce qui mène à des fissures ou des fractures des dents. Se ronger les ongles régulièrement peut aussi faire déplacer les dents en bouche, ce qui peut causer des problèmes d’occlusion. L’onychophagie affecte l’os de la mâchoire également : la force appliquée sur les dents en se rongeant les ongles peut mener à la résorption des racines, ce qui les affaiblit et rend les dents plus à risque de tomber. De plus, des bactéries et virus sont piégés sous nos ongles, et lorsque nous les rongeons, ils sont transférés dans notre bouche, ce qui peut entraîner des maladies des gencives ou des aphtes (ulcères) en bouche. Ces bactéries peuvent aussi augmenter le risque d’infections virales ou bactériennes et entraîner l’apparition d’herpès et de verrues sur les doigts et sur les lèvres. Se ronger les ongles affecte également l’articulation temporo-mandibulaire, car ce comportement demande de l’effort de ces muscles, ce qui entraîne des douleurs et des tensions musculaires, ainsi que des difficultés à mâcher ou fermer et ouvrir la bouche.

Pour arrêter cette habitude, il faut identifier les facteurs déclencheurs. Si elle est causée par le stress, il faut essayer de résoudre le problème à la source. Il existe des solutions tels que le vernis amer ou le port de barrières qui bloquent le contact entre la bouche et les ongles, comme les gants et les mitaines. Toutefois, si vous n’arrivez pas à venir à bout de votre onychophagie, il serait préférable d’en parler avec votre médecin ou même de consulter un psychologue pour comprendre ce qu’il se cache derrière cette habitude.